Je vous ai réservé ça pour le week-end !

Dans la vie tout bouge, je sors de l'Élysée avec mon médaillé pour me retrouver, le lendemain, non loin de là, rue de La Boétie à la Salle Gaveau.
Ici c'est la fourmilière, à six jours de la première représentation officielle, cachée dans mon coin, je ressens l'adrénaline qui monte et la concentration des artistes qui est à son comble.
Énormément de spectacles se préparent dans les cris et l'énervement, ici tout le monde a des nerfs d'acier. Pas un mot au-dessus de l'autre et même si la poursuite n'est pas exactement au bon endroit, aucun mouvement d'humeur ne viendra troubler les artistes dans leur performance. Moi qui suis coutumière de ce genre de situation, on sent que nous sommes là chez de grands pros.
Cette filée en costumes (vous constaterez leur beauté ainsi que celle des décors en regardant les photos) vous plonge dans l'univers de Charles Dickens dés les premières mesures. Je vous ai déjà fait l'éloge de ce spectacle mais comment me taire lorsque je vois un travail pareil ? Vous me connaissez, je fonctionne au feeling et au coup de cœur. Comment décrire ce voyage de presque deux heures trente puisque c'est surtout les yeux, les oreilles et le cœur qui en prennent un grand coup.
Je ne peux que constater qu'ils sont tous fins prêts, que Nicolas Motet, qui est venu timide comme un enfant me demander mon avis, n’a qu’à laisser parler son cœur pour que l'émotion passe. Pour le reste, malgré son jeune âge, il sait déjà très bien faire !
Les voix sont claires et puissantes, l'orchestre en direct sublime ce voyage dans différentes émotions.
Du producteur Alexandre Piot, au metteur en scène Ladislas Chollat, du directeur musical Shay Alon, au directeur de production Stéphane Letellier Rampon, ainsi qu' à toute l’équipe, j'aimerais dire : " Soyez rassurés, vous avez tout donné admirablement ! La première comédie musicale de l'année est Oliver Twist, Le Musical " !
Mon seul conseil : si vous n’avez jamais eu la chance d'aller à New York voir les fameuses comédies musicales, il vous reste à pousser les portes de la Salle Gaveau, vous asseoir dans un fauteuil pour vous laisser transporter par la musique et l'histoire comme dans la «grande pomme» temple des vraies comédies musicales à l'américaine, que l'on ne trouve qu'à Broadway ou Londres. Vous pensez peut-être que je ne suis pas tout à fait partiale, mais vous savez quoi ? Quand c'est bon, je préfère vous le dire avant les autres. C’est l’année d’Oliver Twist !
Je vous embrasse.
Sheila.
olivertwistlemusical